Édition du lundi 14 avril 2003
Contrôle de légalité : jugements nuancés chez les maires de villes moyennes
«Faut-il approfondir le contrôle de légalité en lui donnant des moyens nouveaux et en étendant son champ dapplication ? Ou bien, au contraire, en restreindre létendue, lencadrer, voire le supprimer ?» Cest à cette question que les maires de villes moyennes ont tenté de répondre en sinterrogeant sur les conditions actuelles dexercice du contrôle de légalité.
Très critiques sur les conditions dexercice de ce contrôle, les élus de villes moyennes ne demandent pas pour autant sa suppression et ce, malgré la relance de la décentralisation.
Au chapitre des satisfactions figurent les plutôt bons rapports quils entretiennent avec les services préfectoraux ; ainsi, 96% dentre eux qualifient ces relations de constructives ou neutres. Mais ils ne se font aucune illusion sur lobjet de leur mission : la préfecture est dabord un contrôleur de laction municipale (47%), bien plus quelle nest un partenaire (20%) ou un conseil (25% ). 85% des élus se disent satisfaits du dialogue quils entretiennent avec les services préfectoraux, notamment avec le service chargé du contrôle de légalité.
Sur le contrôle de légalité lui-même, les maires affichent une certaine résignation : les lettres dobservation que leur adresse la préfecture leur paraissent constituer dabord une aide à la gestion (35%), voire un nécessaire contre-poids au pouvoir local (33% ).
Les élus sont plus critiques sagissant des conditions dexercice du contrôle. Globalement, la qualité du contrôle leur semble correcte (71%). Mais ils sont en revanche très nombreux à penser que le contrôle de légalité se distingue par son caractère aléatoire (63%). Aléatoire quant à la matière contrôlée ; aléatoire en raison de linfluence de lorigine géographique ou de la localisation rurale ou urbaine, par exemple de la préfecture ou sous-préfecture, sur le résultat du contrôle de lacte en cause ; aléatoire, enfin, quant à linterprétation que font les services préfectoraux des textes réglementaires et législatifs.
98% des répondants pensent ainsi que le contrôle de légalité nest pas exercé partout avec la même sévérité et quil varie dune préfecture à lautre. Enfin, les inégalités de traitement selon la nature de lacte contrôlé sont mises en avant dans des matières telles que lurbanisme, les marchés publics ou encore les ressources humaines. Sont ainsi très régulièrement citées les différences dappréciation portant sur les conditions de recrutement des contractuels.c=http://www.updatead.co
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